Pour en finir avec les idées reçues – Idée reçue n°2 : « Les Hlm, que des tours, des barres et des quartiers difficiles »

Publié le 29 octobre 2015

L’Union sociale pour l’habitat édite un guide, « 10 idées reçues sur les hlm, et vous, vous en êtes où ? », qui recense dix idées reçues plus ou moins répandues sur le logement social et répond à chacune d’elles avec un état des lieux factuel, études et chiffres à l’appui… Histoire d’en finir avec les idées reçues !

Idée reçue n° 2 : « Les Hlm, que des tours, des barres et des quartiers difficiles »

Pour une frange de l’opinion, les Hlm se résument aux « grands ensembles » et apparaissent comme des espaces de vie enclavés et déshumanisés. Ces quartiers, où les habitants connaissent une dégradation de leurs conditions de vie, sont parfois le théâtre d’épisodes de violence. On parle même de ghettos.

La construction de grands ensembles de plus de 1 000 logements, c’est fini ! Bâtis dans l’urgence jusque dans les années 1970, ils ont eu quand même l’immense mérite de proposer un toit pour tous et l’accès au confort pour le plus grand nombre, et cela, très vite. Aujourd’hui, 72 % des logements du parc Hlm sont des maisons ou sont situés dans de petits et moyens immeubles. Ce type d’opérations représente 95 % des logements construits depuis 10 ans. La taille moyenne des immeubles20 logements – facilite l’insertion du logement social dans le tissu urbain et le « bien vivre ensemble » à l’échelle des résidences. De plus, afin d’éviter la concentration de logements sociaux, de nouvelles opérations mixent aujourd’hui des logements sociaux et privés, ainsi que des programmes d’accession à la propriété (sociale et privée). Une attention particulière est portée à la qualité urbaine et architecturale : bonne intégration sur le site, façades esthétiques, adaptation du bâti à l’évolution des usages et des modes d’habiter.

Un million de logements se situent dans des quartiers fragiles. C’est un quart du patrimoine Hlm. Malgré les efforts de réhabilitation depuis les années 1980, leur image n’a cessé de se dégrader. 750 quartiers sont confrontés à des difficultés sociales à des degrés divers et, pour quelques-uns d’entre eux, à des problèmes de violence et de drogue. La situation de ces quartiers soulève des défis majeurs qui dépassent largement le seul engagement du monde Hlm et réclament une action concertée de l’ensemble des acteurs politiques, économiques et sociaux. D’autant qu’ils comprennent également des copropriétés dégradées qui ne relèvent pas du monde Hlm (ce sont des propriétés privées) mais qui posent des problèmes économiques et sociaux aussi graves.

Une réponse concrète : la rénovation urbaine

Pour désenclaver et transformer ces quartiers, un investissement sans précédent a été entrepris depuis 2003, sous l’impulsion du Programme national de rénovation urbaine (PNRU 1). 500 quartiers sont ainsi rénovés. En 10 ans, 42 milliards d’euros ont été investis dans ces quartiers, dont 42 % sous forme d’emprunts et de fonds propres des organismes Hlm, et un tiers sous forme de subvention de l’Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU). Près de 70 % de ces investissements relèvent de la maîtrise d’ouvrage Hlm. Ces programmes permettent de déconcentrer l’habitat social pour favoriser son inscription dans le tissu urbain. Le lancement du NPNRU (nouveau PNRU) va permettre de poursuivre la rénovation urbaine. Sa dotation de 5 milliards d’euros, pour 200 à 230 quartiers, constitue une avancée sensible.

Des outils d’analyse et des actions d’accompagnement

Les organismes ont apporté parallèlement une très forte contribution à l’emploi local (avec notamment des chantiers d’insertion ou des régies de quartiers…) et au développement social. Pour les aider dans leurs démarches, l’Union sociale pour l’habitat et ses partenaires ont mis en place divers outils d’analyse, de prévention et d’accompagnement, notamment un observatoire des faits d’incivilité, un réseau de référents sur la sécurité pour assister les bailleurs les plus concernés et une école de la rénovation urbaine…

Chiffres-clés

–          20 logements, c’est la taille moyenne d’une nouvelle opération aujourd’hui.

–          Les 5 milliards d’euros de capacité d’affectation de l’ANRU vont générer près de 20 milliards d’euros de travaux.

 

En conclusion, Francis Stéphan, Directeur général d’Immobilière Podeliha réagit à cette idée reçue : « Les constructions d’aujourd’hui n’ont plus rien à voir avec les constructions réalisées jusque dans les années 70.  Nos nouvelles résidences ont de belles prestations qui correspondent à ce qui se fait dans le privé. Les tours et les barres de notre parc sont quant à elles réhabilitées. Par ailleurs, il faut savoir qu’1/3 des logements d’Immobilière Podeliha sont des maisons individuelles. On est donc bien loin des grands ensembles d’autrefois. »

Télécharger le guide «10 idées reçues sur les hlm, et vous, vous en êtes où ? », édité par l’Union sociale pour l’habitat.

Immobilière Podeliha le 29 octobre 2015

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